dimanche 30 août 2009

Chapitre 17 : Thriller Night.



La créature fit voler la couverture verte comme une cape de matador et sauta de la table d’opération en un seul bond gracieux. Elle se rétablit sur le linoléum, effectua une pirouette en équilibre sur un pied avant de s’immobiliser face à Sarah :
« Hou ! » cria Jackson Mitchell d’une voix suraigüe, avant de s’adresser à la jeune femme :
-My name is Mitchell, Jackson Mitchell…I’m your friend…what’s your name, girl ?
-Heu…Estevez…Sarah Estevez…
-Nice to meet you, Sarah ! poursuivit la star de sa petite voix de castrat. Je ne te serre pas la main, parce que ce n’est pas hygiénique, mais je sens qu’on va très bien s’entendre tous les deux…C’est la production qui t’envoie pour m’emmener au concert ?
            La jolie brune avait l’impression de devenir folle.
-Mais qu’est-ce que ça veut dire ? C’est quoi cette histoire de concert ?
-Mais mon concert de Londres, voyons ! Le premier des cinquante de la super tournée de mon méga retour mondial, from London to LA through Baghdad and Tokyo ! Hiiii-hi !
            Le cerveau surchauffé de Sarah Estevez commença brusquement à lui fournir un début d’explication à cette situation absurde. Elle se frotta l’arête du nez, respira un bon coup, puis déclara :
-Jackson, j’ai le regret de vous dire…de te dire, qu’il n’y aura pas de concert. Celui que tu remplaces…que tu devais remplacer…est…est décédé.
            Jackson Mitchell inclina la tête de côté, ses grands yeux noirs lui donnant l’air d’un épagneul à la fois triste et intrigué.
-Mais je ne remplace personne, Sarah. JE SUIS Jackson Mitchell !
-Alors explique-moi ce que tu fais dans ce laboratoire au fin fond de l’Argentine, avec un cyborg qui monte la garde derrière cette porte ! s’écria Sarah, qui sentait l’air ambiant s’épaissir de plus en plus.
            Un cadran inséré dans le mur indiquait un taux de dioxyde de carbone en augmentation constante. Le bip de son boîtier noir rappela à la jeune femme que d’autres urgences étaient en cours. Les mouchards qu’elle avait placés sur les canons électromagnétiques des miradors et de l’aérodrome lui indiquaient que ces armes venaient d’être mises sous tension, prêtes à tirer. Sarah ne pouvait plus attendre. Priant tous les dieux de l’univers que le signal puisse parvenir à destination malgré l’épaisseur de blindage et de béton qui l’entourait, elle pressa un bouton soigneusement camouflé sur le côté du boîtier.
*
Un instant, l’enfer se déchaîna sur la Colonia Alemana. Les mini-charges explosives à haute capacité que Sarah avait semées derrière elle et astucieusement dissimulées lors de son ultime tournée d’inspection des installations vitales, reçurent simultanément le signal du boîtier noir. Elles sautèrent toutes en même temps.
Les quatre miradors, le nid de DCA de l’aérodrome, les postes de gardes de chaque portail d’entrée, les portails eux-mêmes, l’arsenal où les hommes rameutés par Pick étaient en train de recevoir leurs armes, la centrale électrique…Ce fut un énorme feu d’artifice éclatant dans un vacarme de fin du monde, avec une masse de débris projetés un peu partout et des panaches de fumée traversés de flammes dantesques. L’éclairage collectif et le réseau électrique ne fonctionnaient plus, mais la lueur des incendies illuminait la Colonia et teintait d’orange la lisière de la jungle environnante. Des flammèches retombaient lentement sur les quartiers encore épargnés de la petite ville, contribuant à propager le sinistre. Grâce à leurs batteries autonomes, les sirènes d’alarme encore intactes se mirent à mugir sinistrement.
            Les civils affolés surgissaient de leurs maisons en tenue de nuit, se bousculant dans les rues et les allées, cherchant une issue du côté des portails défoncés. Parmi eux, divers gardes, vigiles et pompiers s’efforçaient de remettre un semblant d’ordre dans la cohue, mais les personnels d’encadrement de la Colonia étaient eux-mêmes passablement paniqués, privés d’une direction d’ensemble. Les plus âgés croyaient revivre les abominables bombardements alliés qui avaient ravagé les villes allemandes pendant la Seconde guerre mondiale, le désordre et l’impréparation en plus.
            L’absence de toute réaction coordonnée s’expliquait par la mise en route d’un super virus informatique, véritable bombe numérique activée par la télécommande de Sarah en même temps que les charges explosives. Les moniteurs du PC sécurité, qui auraient dû continuer à fonctionner grâce à un groupe électrogène autonome, affichaient tous l’image d’un marsupilami bondissant et faisant des gestes obscènes d’un bord à l’autre de l’écran :
« Houba, houba, hop ! Houba, houba, hahahaha ! » braillait l’animal inventé par Franquin.
            Les techniciens s’agitaient en vain devant leurs ordinateurs, tandis que les téléphones portables et appareils VHF couinaient un peu partout. Ulrich Pickhardt courait d’un poste à l’autre, écoutant les appels angoissés de ses chefs de section, donnant des ordres de plus en plus contradictoires. Il était complètement débordé, au bord de l’effondrement nerveux, quand il eut une sorte d’illumination :
« Il faut en finir ! gronda-t-il en raccrochant au nez de son dernier interlocuteur, qui n’était rien de moins que le vice-président de la Colonia… Müller !
            Son adjoint accourut, l’air hagard et le teint vert sous l’éclairage de secours.
-Ja, herr Direktor ?
-Prenez tous les hommes disponibles à cet étage -sauf deux pour répondre aux appels- armez-les dans la réserve, et suivez-moi : nous montons nettoyer ces salauds ! »
            Et cette salope ! ajouta « Pick » en son for intérieur.
*
Les grondements sourds qu’elle percevait de l’extérieur, et la brutale diminution de l’intensité de l’éclairage, achevèrent de rassurer Sarah quant à l’efficacité de sa « surprise ». Il fallait avoir causé un sacré barouf pour que l’on puisse l’entendre de là où elle était. Elle oublia un instant l’air vicié et le sort fatal qui l’attendait, grisée par un délicieux sentiment de vengeance. Ces fumiers étaient en train de payer l’addition de leurs crimes, dont certains la touchaient de très près. Elle ferma les yeux pour savourer cet instant, mais la voix fluette de Jackson Mitchell l’arracha à sa rêverie :
-Tu entends ces bruits, là-dehors, Sarah ? Ce sont mes fans qui me réclament ! Si je suis en Argentine, je dois être à Buenos Aires, c’est prévu dans ma tournée…par contre, je trouve que mon caisson de relaxation est assez bizarre.
            Sarah Estevez éclata d’un rire nerveux :
-Oui, c’est sûr qu’il est bizarre ! Tiens, tu vois cet appareil là-bas ?
-Oui, on dirait un scanner, j’en ai déjà vu beaucoup…
-Je veux bien te croire. Veux-tu aller te placer dedans ?  Il faut que je te fasse un examen…tu pourras suivre les résultats sur cet écran. »
            L’appareil était assez simple, et les compétences de la jeune femme suffisantes pour qu’elle puisse s’en servir. Docilement, l’Empereur du funk vint s’allonger sur la couchette, et resta immobile pendant que l’engin balayait lentement son corps. La jolie brune suivait le résultat sur un écran mobile, et ce qu’elle découvrit confirma son intuition. Surmontant un vertige dû au manque d’oxygène, elle chercha en quels termes diplomatiques annoncer à Jackson le verdict de la machine. Elle y renonça bien vite pour passer à l’attaque frontale, et tant pis pour le choc que cela pourrait produire : elle n’avait plus rien à perdre !
            Sarah approcha l’écran de façon à ce que la star puisse observer ce qu’elle avait à lui montrer.
« Tu vois ce squelette ? L’analyse révèle qu’il est en titanium iridié, et non en os. Là, les poumons et le cœur ont une forme anormale. Quant au cerveau…
-Où veux-tu en venir ? l’interrompit Jackson Mitchell sur un ton inquiet.
-Tu n’es pas un être humain, lâcha la jeune femme.
            Il eut un petit rire enfantin plutôt horripilant :
-Oui, je sais, je sais, il y en a qui disent que je suis un extra-terrestre ! Tu as vu Men in black ?
-Tu n’es pas un extra-terrestre ! Tu es un cyborg, comme celui qui nous empêche de sortir de cette boîte où je vais finir par crever d’asphyxie ! J’ignore qui a commandé ta fabrication, mais je suis prête à parier que les producteurs du vrai Jackson Mitchell n’avaient pas trop confiance en ses capacités à faire cette tournée géante, vu sa santé lamentable…Ils ont donc prévu un remplaçant, dont le coût serait amorti par les revenus qu’ils comptaient escompter de ce come-back. Je ne sais pas si la mort du vrai Mitchell a bouleversé outre-mesure leurs projets…ils espéraient peut-être t’utiliser comme vrai-faux sosie…tu as certainement figuré dans cette vidéo où l’on cherche à nous faire croire que ton modèle était fin prêt pour le grand show…
            Sarah épongea son front moite.
-Je n’en peux plus, j’ai la tête qui tourne. Je vais m’allonger. J’en ai marre de toutes ces conneries…
            Jackson Mitchell posa tendrement une main rose pâle veinée de bleu sur l’épaule de la jeune femme.
-Oui, je comprends, tu es fatiguée…cela te fait délirer, mais ne t’inquiète pas, je vais t’aider.
I’m your friend, you know ?”
            Et il embraya sur l’un de ses plus célèbres tubes:
« You are not alone,
I am here with you,
Even in your bed,
Ready to kiss you…”
*
Ulrich Pickhardt, Müller et douze hommes sortirent au pas de course de la réserve d’armes du cinquième étage, les nerfs écorchés par le hululement permanent des sirènes d’alarme. Ils trimbalaient tout un fourniment de fusils d’assaut dotés de lance-grenades et de lampe-torche, de pistolets Glock 9 mm, de cordes et de grappins. Les retardataires achevaient d’enfiler un gilet pare-balles par-dessus leur treillis tout en galopant le long du grand couloir pour rejoindre les autres, déjà agglutinés devant la porte de la cage d’escalier. Ces hommes avaient davantage l’habitude des claviers d’ordinateurs et des tâches de bureau que des joies du combat, mais ils avaient tous suivi un entraînement physique régulier et des stages de maniement d’armes. La Colonia, telle une moderne Sparte, entendait que tous ses hommes valides puissent se transformer en guerriers en cas de besoin.
            Müller s’escrima un moment, en pure perte, à taper le code d’accès permettant l’ouverture du panneau, aussi épais et solide qu’une porte de coffre-fort.
« Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? grogna « Pick ».
-Code erroné ! cria son adjoint. C’est pas possible, il a dû être changé il n’y a pas longtemps !
-Pas difficile de deviner qui a fait le coup ! Quelle salope !
-Et comme l’ordinateur central est en rade, on ne peut rien modifier…
-Il faudrait faire sauter cette fichue porte, suggéra quelqu’un.
            « Pick » secoua la tête.
-Impossible. Il nous faudrait des explosif très puissants, qui ne se trouvent –pardon, se trouvaient- qu’à l’arsenal. Nos grenades ne feront que la chatouiller… »
            Il était inutile de songer à l’ascenseur express, qui ne desservait que le sixième étage et le toit. Il y en avait bien un autre, à l’autre bout du couloir, mais qui ne montait pas plus haut.
« Et l’escalier de secours ? demanda Ulrich à Müller. Il doit pouvoir nous permettre d’accéder à tous les niveaux !
-Exact, mais il a été pourvu lui aussi d’un accès commandé par ordinateur, et le blindage de ses portes est aussi épais que celui-ci.
-Informatique de merde ! pesta Ulrich. J’espère que quelqu’un a une bonne idée, ici !
            Un certain Trujillo, qui supervisait d’ordinaire la maintenance des infrastructures, leva aussitôt la main :
-Je crois que oui, Herr Direktor. Les deux cages d’ascenseur sont dotées d’échelons permettant de les parcourir pour d’éventuelles visites de réparation. En empruntant ceux de l’ascenseur B, celui qui dessert les cinq premiers niveaux, ont doit pouvoir accéder à la cabine de motorisation qui se trouve au niveau six. Il y a là une trappe de visite à ouverture manuelle…
-Génial ! s’exclama « Pick ». Si on s’en sort, vous aurez une belle promotion, Fernandez ! Nos adversaires ne s’attendent certainement pas à ce que nous passions par là ! »
*
Après un claquement sec, la porte à hublot du module n°6 s’ouvrit sans le moindre grincement de ses gonds bien huilés. Fantômarx, impassible, attendait la sortie de sa victime :
-Vous préférez respirer un bon coup avant d’en finir, mademoiselle Estevez. Je pensais qu’un engourdissement progressif serait une mort plus douce…
            Le cyborg n’était pas programmé pour exprimer une surprise excessive, auquel cas il aurait certainement écarquillé les yeux en voyant surgir du petit laboratoire cette créature dégingandée en chemise blanche, pantalon noir moulant et chaussures brillantes sous la lumière des néons qui fonctionnaient encore. La chose tourbillonna sur elle-même avant de s’immobiliser, bras tendu vers Fantômarx :
« Hou ! glapit-elle. My name is Mitchell, Jackson Mitchell ! Do you want to be my friend, man?
            L’homme au masque rouge trouva rapidement dans sa banque de données l’identité supposée de cette chose androgyne au visage de mort-vivant. Comme celle-ci lui avait adressé la parole en anglais, il répliqua dans la même langue (il en avait une bonne centaine en mémoire) :
-Ton amitié ne m’intéresse pas. Je veux Sarah Estevez.
-Oh, non ! Sarah est mon amie, et je sais que tu veux lui faire du mal ! piaula Jackson. Tu n’es pas gentil, et je ne te laisserai pas faire ça ! Tu dois comprendre que l’amour et l’amitié doivent régner sur la terre, et…
            Fantômarx leva une main agacée :
-Il suffit ! Ôte-toi de mon chemin, sous-produit dégénéré d’un capitalisme décadent !
-Jamais ! Je défendrai mon amie !
            Le masque rouge esquissa l’ombre d’un sourire ironique :
-Je crains fort que tu ne sois guère taillé pour la bagarre, misérable déchet du show-biz ! Pour la dernière fois, écarte-toi de mon chemin !
            L’Empereur du funk s’écria soudain d’une voix suraigüe :
-Oh, nooo ! This girl is mine ! And for her, I can be dangerous ! Houuu-hou! I can be dangerous !
            Sa patience épuisée, Fantômarx, fonça droit devant lui et envoya un puissant direct à la face du fluet Jackson Mitchell. Mais ce dernier l’évita avec une agilité stupéfiante, se laissa tomber au sol où il effectua une sorte de toupie, jambe gauche tendue, qui fit trébucher le cyborg. Fantômarx s’étala de tout son long, et l’elfe cybernétique en profita pour le bourrer de coups de pieds. L’homme au masque rouge tenta de lui saisir les jambes, mais son adversaire partit à reculons en effectuant le fameux « moonwalk » qui l’avait rendu célèbre dans le monde entier. Jackson s’immobilisa à quelques mètres, exécuta un souple mouvement de la tête des épaules avant de s’empoigner l’entrejambes et de tortiller du bassin :
-Hiiii-hi ! You know I’m bad, I’m bad, really-really bad ! Who’s bad ?
            Fantômarx se releva lourdement, avec une nouvelle priorité dans son programme d’action.
-Tu es une erreur de la nature, gronda-t-il. Un pitoyable pantin destiné à abrutir les masses !
Je vais te briser ! »
            Ses yeux bleus flamboyant d’un éclat vengeur, le cyborg se mit en marche vers sa cible.
-Houuu-hou ! glapit Jackson, qui reprit sa marche en arrière, entraînant son adversaire toujours plus loin du module n°6.
            Sarah Estevez en profita pour en sortir à pas de loup, et se faufiler entre deux autres cubes de la rangée d’en face. Elle rejoignit rapidement le module n°2, juste à temps pour voir en émerger « Houba leader ». Le capitaine Terrasson titubait, s’appuyant sur la paroi du cube. Il avait perdu son arme ainsi que son casque, et des filets de sang striaient son visage marqué d’ecchymoses.
-Por dios ! s’exclama la belle brune en se jetant dans ses bras, vous êtes blessé !
            En cet instant, elle ne prêtait plus la moindre attention aux bruits de la course poursuite entre les deux cyborgs qui lui parvenaient de l’autre allée, ni à la rumeur faite d’explosions et de meuglements de sirène qui faisait rage au dehors.
-Ce n’est rien, dit le capitaine d’une voix sourde, juste quelques gnons et des estafilades au cuir chevelu. Mon casque a été fracassé, mais il m’a sauvé la vie…où est Pujol…heu, je veux dire, Houba 2 ?
            Sarah se mordit les lèvres, faisant glisser son regard vers le corps inerte qui gisait contre le mur, face à la porte du module. Le capitaine se figea, avant de bondir auprès de son camarade. Mais un bref examen lui apprit qu’il n’y avait plus rien à faire.
-Nuque brisée…il n’a pas eu le temps de souffrir.
            Une brève lueur de chagrin passa dans le regard clair du capitaine, qui n’exprima bientôt plus qu’une froide détermination :
-On règlera les comptes plus tard, il faut se tirer d’ici…l’équipe de secours est en route pour nous récupérer, et des avions argentins foncent pour les intercepter.
            La jeune femme lui raconta brièvement comment elle avait jeté le chaos dans toute la Colonia, ce qui augmentait en principe leurs chances de s’échapper.
-Bien joué, dit-il. Où est Von Hansel ?
            Sarah lui montra la silhouette étendue du vieux savant au pied de la double porte du sas.
-Je l’ai mis KO pour une heure, il va falloir le porter.
-Pas de problème, vu ce qu’il doit peser…
-Mais il y a aussi Zarkos, qui est toujours évanoui dans le module 1. Et puis… »
             Un cri strident les fit sursauter. Jackson Mitchell venait d’apparaître au sommet du cube, effectua un double saut périlleux avant de retomber souplement sur ses pieds et de sautiller vers eux.
-Hiiii-hi ! Salut, les amis ! Je crois que Fantômarx est très, très en colère ! Je peux l’amuser encore longtemps, mais il y a un gros problème : comment fait-on pour sortir d’ici ?
            Voyant la mine ébahie du capitaine, Sarah se crut obligée de faire les présentations :
-Jackson, voici, heu… « Houba Leader ».  « Houba leader », je vous présente…
-Inutile, soupira Terrasson, je l’ai reconnu. Dites-moi que je suis toujours assommé, ou que je suis mort…on nage en plein délire !
-Je crains fort que non… »
            Un bruit de pas les fit se tourner vers le bout de l’allée, où Fantômarx venait de surgir. Il brandissait un barreau métallique arraché à l’un des chariots rangés entre les modules, et s’avançait tranquillement vers eux. Sarah et ses compagnons reculèrent vers la double porte recouverte d’aluminium et le corps inanimé de Von Hansel. Il n’y avait aucune poignée, et seul un digicode permettait de la faire s’ouvrir. Ils étaient faits comme des rats.
            A suivre dans :  Under Fire.

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